Noël

 

Le mot « Noël » vient d’Emmanuel qui signifie « Dieu avec nous », il vient aussi de l’adjectif latin « natalis », qui signifie « relatif à la naissance ».

On peut compter trois venues de Dieu :

Il y a plus de 2000 ans à Bethléem : Jésus, Fils de Dieu, fils de Marie. A Noël, nous fêtons sa naissance.

A la fin de temps, quand il viendra dans la gloire.

Entre les deux, par sa Parole, par l’Église, par les plus pauvres, Jésus ne cesse de venir vers nous pour nous aimer et pour que nous l’aimions.

Noël : joie de cette présence de Jésus, joie partagée en famille, et attention aux plus pauvres.

 

Jésus est-il vraiment né un 25 décembre ?

Aucun texte ne précise la date exacte de la naissance de Jésus. Cette date est donc tout à fait symbolique : elle n’a d’ailleurs été fixée en Occident qu’au IVe siècle. Dans un but bien précis ! A cette époque, les Romains rendaient un culte au« Soleil invaincu », le 25 décembre, au moment du solstice d’hiver quand les jours recommencent à croître. Impossible de rayer cette fête du calendrier, tant elle était populaire. Alors les chrétiens l’ont christianisée. En arrêtant le jour de la Nativité au 25 décembre, ils annoncent que la vraie lumière vient d’une personne : Jésus.

 

 

Jésus est-il né dans une crèche ?

Seuls deux évangélistes relatent la Nativité : Luc et Matthieu.

Saint Luc, qui donne le plus de précisions, écrit : « Elle [Marie] mit au monde son premier-né, l’enveloppa de langes et le coucha dans une crèche, parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans l’hôtellerie. »

Le mot « crèche », « cripia » en latin, désigne la mangeoire. Par extension, il désigne le lieu de la naissance de Jésus, peut-être une grotte aménagée en étable. Mais saint Luc veut surtout dire que Jésus n’est pas le roi puissant que l’on attendait pour restaurer la grandeur d’Israël ; il naît dans la pauvreté !

 

Quand apparaissent les premières crèches avec figurines ?

Elles apparaissent dans les églises, au XVIe siècle. Ce sont les ordres religieux qui encouragent leur installation. Les crèches familiales font leur apparition en France au XVIIIe siècle, dans les maisons bourgeoises.

Quant aux crèches provençales, leur essor est dû… à la Révolution française ! Fin décembre 1791, en effet, les autorités de Marseille ferment les églises. Les fidèles ne peuvent plus aller contempler Joseph, Marie et Jésus. Le Marseillais Jean-Louis Lagnel a alors l’idée de mouler en terre des « santons » (c’est-à-dire des« petits saints ») dans de l’argile.

 

 

Les mages ont-ils vraiment existé ?

On sait peu de chose sur ces personnages. L’évangéliste Matthieu évoque des « mages venus d’Orient » (Mt 2, 1), sans préciser leur identité.

Les premiers chrétiens voient en eux des adorateurs du dieu perse Mithra. Au fil des siècles, ils vont les qualifier de « rois », en référence notamment au psaume 72 : « Les rois de Tarsis et des îles apporteront des présents, les rois de Saba et de Seba feront leur offrande, tous les rois se prosterneront devant lui. » Puis ils vont leur donner des noms– Gaspard, Melchior et Balthazar –et, à partir du XIIe siècle, les associer aux régions du monde connues à l’époque : l’Europe, l’Asie et l’Afrique.

Ces personnages représentent les nations païennes qui accueillent Jésus avec simplicité. 

Dans les maisons, on trouve aussi un sapin. A-t-il un caractère religieux ?

Dans de nombreuses civilisations, le sapin symbolise la vie. C’est à partir du Moyen Âge qu’il fut surtout utilisé, dans les drames liturgiques, où il faisait notamment référence à l’arbre de vie du jardin d’Eden.

La coutume du sapin de Noël est née en Alsace, au début du XVIIe siècle. Auparavant, on décorait les maisons seulement avec des branches, de différentes espèces : le houx et le gui, l'aubépine dans les pays celtiques, l'épicéa, le pin et le buis dans les pays scandinaves et germaniques, le laurier en Ligurie... et les branches de sapin autour des Vosges ou des Monts métallifères du sud de l'Allemagne orientale.

La tradition de l'arbre de Noël s'est propagée avec la Réforme : les protestants abhorrent les représentations des personnages bibliques, à commencer par  Jésus et Marie. Les santons ne pouvaient donc être appréciés par les protestants, qui lui ont préféré comme symbole de Noël le sapin. Le sapin de Noël a été rapidement adopté par les pays protestants. En France, cette tradition se limitait à l'Alsace. Après la guerre de 1870, les familles alsaciennes fuyant leur région font connaître la tradition de l'arbre de Noël dans toute la France. Aujourd'hui, les guerres de religions ont disparu et chaque foyer célèbre un Noël œcuménique avec le sapin et la crèche.

On décore l'arbre avec des boules qui évoquent les pommes et autres fruits d'un arbre. L'étoile du sapin représente l'étoile des bergers.

En Angleterre, la Reine Victoria, et plus précisément son mari ont popularisé la coutume d'en installer dans les foyers en le décorant en famille notamment de rubans, d'objets fabriqués maison et toujours de fruits. Cette mode se répandit à la bourgeoisie puis à toute la population au XIXe siècle.

On peut voir un sapin de Noël sur la place Saint-Pierre à Rome. Pour Jean-Paul II, le sapin « rappelle “l’arbre de la vie”(Gn 2, 9), figure du Christ, don suprême à l’humanité ».

Pour le pape François, "l'arbre de Noël est le signe et le rappel de la joie de la lumière divine et fulgurante."

 

A Noël, les églises sont pleines. Est-ce la plus grande fête de l’année pour les catholiques ?

Pour les catholiques, la plus grande célébration de l’année est Pâques, fête de la résurrection de Jésus, de la victoire de la vie sur la mort.

Cela dit, Noël est une très grande fête dans le calendrier chrétien, liée à celle de Pâques. Les circonstances dans lesquelles naît Jésus annoncent déjà les événements qui vont suivre.

Beaucoup d’icônes de la Nativité représentent d’ailleurs la mangeoire comme un autel et un tombeau. Pour les auteurs de ces œuvres, on ne peut comprendre Noël que dans la perspective de la Passion et de Pâques.

 

                                         

Pourquoi donner à Noël ?

Prenons le temps de réfléchir à la valeur et au sens que nous donnerons à nos échanges de cadeaux à l’occasion de Noël.

Noël est la fête du don suprême : la naissance de Jésus. Par amour pour nous, Dieu envoie Son fils pour nous sauver.

Mais pour autant, pourquoi nous offrir des cadeaux ? Sans doute parce qu’ils expriment de façon concrète cet amour que nous avons les uns pour les autres. Nous avons tous besoin d’attention et de tendresse. Or les cadeaux, qui ont été choisis avec amour, sont le signe de la reconnaissance que l’on porte à chacun et que l’on nous porte. Même si tout le monde n’y accorde pas la même importance ni la même attention – notamment en raison des différentes cultures familiales ou des différences d’âge – les cadeaux sont plus qu’un simple rituel : ils ont du sens.

Dès le plus jeune âge, cela vaut la peine d’encourager les enfants à faire des cadeaux, pour leur donner le goût de faire plaisir et leur apprendre à faire attention à l’autre. Un cadeau peut être un moyen de dire « je t’aime », « je tiens à toi » ou encore « merci ».

Comment choisir un cadeau ? Pas facile de trouver le juste cadeau, celui qui fera plaisir, tout en ayant du sens pour nous. Pour des parents, comment satisfaire un enfant tout en choisissant quelque chose d’éducatif qui lui convienne ? Le bon cadeau est sans doute celui qui permet au donateur de rejoindre l’attente de l’autre, tout en lui apportant quelque chose de lui-même – non pas pour trop le gâter ou susciter chez lui de la gratitude, mais pour lui faire vraiment plaisir et répondre à ses besoins ou envies.

Savoir offrir, mais aussi savoir recevoir. Tout compte dans un cadeau : à lui seul, il a vraiment son langage. Certaines personnes ont du mal à accepter les cadeaux. Et il y a tout un art de les recevoir : ne pas en attendre trop, les laisser parler, les laisser dire l’amour dont ils sont porteurs. Cela suppose de les accueillir vraiment, de leur chercher une place d’où, de temps en temps, ils peuvent nous faire un petit clin d’œil. Et puis, par un mystérieux retour, nous sommes alors portés à penser à ceux qui nous les ont donnés.

Ouvrir son cœur à d’autres La visite des rois mages ou des bergers dans la crèche met en perspective une scène de dons.

La myrrhe, l’or et l’encens, ainsi que les agneaux offerts par des rois et bergers venus de tout horizon, d’ethnies différentes, de couches sociales distinctes, sacrent la puissance divine. C’est un acte qui unit. Par-delà ceux que nous aimons parce que ce sont nos proches, il y a aussi ceux que nous connaissons par nécessité. A ceux que nous croisons chaque jour, nous pouvons aussi faire un petit cadeau ou avoir un geste qui dise plus que ce qui est attendu. Il y a beaucoup de joie à faire un cadeau à des inconnus, à des frères et sœurs du bout du monde ou de plus près, que nous pouvons rejoindre notamment grâce aux associations de solidarité. Le cadeau, alors, est sans retour, mais pas sans effet, que ce soit pour celui qui reçoit ou pour celui qui donne.

Nous sommes tous appelés à être des cadeaux les uns pour les autres. Au-delà des dons matériels, profitons de la période de Noël pour retourner à l’essentiel, aux sentiments qui nous lient, à ce que nous pouvons être ou faire pour autrui.

Ces pages ont été réalisées d'après https://www.paris.catholique.fr/-Noel-c-est-quoi-.html et https://www.lexilogos.com/noel_sapin.htm